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La vie en r'Oz...
9 avril 2012

Nos boulots

Une fois l’appart dans la poche, il nous faut passer à l’étape suivante : trouver un boulot histoire de pouvoir le payer (ça aide). Avec notre pile d’une bonne cinquantaine de CV, on est donc partis pour arpenter tous les commerces du centre-ville… Pas très convaincus ni sûrs de nous parce qu’on est un peu découragés par la barrière de la langue, mais enfin il faut bien se lancer… On sort un beau sourire, et hop, on active le mode « robot » pour répéter sans cesse : « Hi ! I just arrived in Melbourne and I am looking for a job, do you have any position available ? ».

Et voilà ce que ça a donné :

 

 -   L’expérience de Flo

Le débarquement dans cette ville s’est fait avec de bons aprioris, en recueillant les témoignages de plusieurs personnes de France et directement sur place, disant que trouver un travail ne relevait pas du challenge. Du coup, armé d’une bonne volonté et d’un sourire bright, nous partons avec Marion dès le 3ème jour à la recherche d’un petit job.

Le CV était en béton, une expérience de plusieurs saisons à Gruissan Plage dans le restaurant de mon oncle, Barman tout un été à Barcelone au London Bar et j’ai même était vendeur prêt à porter à Worker rue St Rome à Toulouse pendant plusieurs années durant les weekends et vacances scolaires.

Avec un tel profil, je débordais de confiance et ça a payé car le second CV distribué était le bon, le patron était heureux de recevoir un Français dans son restaurant, me fait asseoir à une table, m’offre un café, me fait comprendre qu’il faut le convaincre pour décrocher un essai, je l’ai donc rassuré en lui disant que de toute façon j’ai de l’expérience et que je peux dans tous les cas apprendre très rapidement.

Il me teste sur certains points techniques du métier : «  Es-tu capable de porter 3 plats en même temps ? », « Pourras-tu servir 3 cafés en même temps ? ». J’ai alors compris qu’il fallait faire beaucoup de choses en même temps, il était inconcevable de répondre NON afin que je puisse décrocher cet essai.

J’étais d’autant plus motivé que l’ambiance et le cadre du restaurant étaient appréciables et qu’il me tendait déjà la carotte du «  si tu es bon tu auras beaucoup d’heures ».Résultat au bout de 10 minutes d’entretien il me dit «You can do it » et me file rancard le lundi à 09h pour l’essai.

 A la sortie de cet entretien je retrouve Marion et lui fait part de mon succès ! J’étais tout de même partagé en deux sentiments : " C’est super j’ai trouvé un boulot, c’est vraiment facile ici la vie !" pour vite passer en mode "Je vais me planter à coup sûr, je n’ai jamais été serveur et puis de tout façon il attend quelqu’un d’expérimenté..."

Les jours passent, le lundi de l’essai arrive, je m’y présente 15min en avance, petit café et hop en piste ! Ce n’était pas le rush du coup le patron c’était un peu comme Big Brother, il analysait tout ce que je faisais et corrigeait tout ce qui n’allait pas.

Résultat, j’ai travaillé qu’une heure dans ce restaurant, le patron m’a mis à l’épreuve sur beaucoup trop de choses que je ne faisais pas correctement, il m’a dit que je n’étais pas mauvais mais qu’il ne pensait pas devoir m’accorder autant de temps pour me former, en gros t’es trop naze quoi ! J’ai pris la porte en étant honnête avec lui : Travailler chez vous aurait pu être ma première expérience.

J’ai donc essuyé mon premier échec mais la jauge motivation n’était pas vide, on rebondi de suite et on va voir ce qu’il se passe du côté du quartier Italien, les choses sont allées plutôt vite car je suis passé devant cette boutique qui s’appelle Gelatissimo, il n’y avait pas grand monde, je demande à voir le manager qui par chance était là, la patronne des lieux sort de l’arrière-boutique me pose quelques questions : "Pour combien de temps ?" / "Quand es-tu disponible ?" / "De l’expérience ?" / "Parles-tu le ritalien ?"

J’ai cette fois-ci était sincère et répondu correctement aux questions, elle ne m’a même pas parlé d’essai mais directement de formation, j’étais alors recruté au sein de cette grande famille qui est maintenant la mienne depuis un peu plus de 4 mois.

Nous sommes une dizaine à travailler chez Gelatissimo, tous moins de 30 ans excepté Liane, la doyenne de 57 ans mais moins de la trentaine dans sa tête. Une équipe et une patronne d’enfer, en 4 mois, je suis toujours allé travailler avec le sourire pour la première fois de ma vie. Au niveau de mon job, il s’agit de servir les clients, discuter avec eux, nettoyage, gestion des stocks, ouverture et fermeture de la boutique…Quelques responsabilités : j’ai la clé de la boutique et je suis amené à former sur certaines tâches les nouveaux employés, pas mal !

Je n’ai pas à me plaindre en ce qui concerne le nombre d’heures qu’on me donne, la motivation paye puisque mon planning oscille entre 30h pour les mauvaises semaines et 45 heures pour les meilleures.

Anna, la boss, va prochainement organiser un repas au restaurant pour mon départ, sympa ! 

 

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-   L’expérience de Marion

J’aurais bien aimé que mes expériences en matière de petits boulots soient aussi stables que celle de Flo, mais disons que ça a été plutôt mouvementé !

Mon premier boulot  n’a pas été des plus épanouissants, mais bon il a au moins eu le mérite de me prouver que oui, on pouvait trouver ! Me voilà donc embauchée en tant que « cleaner / dish-washer / kitchen-hand » pour la journée du vendredi et quelques soirées en semaine. Debout 6h pour direct aller nettoyer l’étage et les toilettes, j’adore !

Comme ce n’était quand même pas suffisant, il m’a fallu trouver un petit boulot complémentaire : je me retrouve alors cette fois barmaid dans un bowling (le Rockstar Bowling, yeah!). Plutôt sympa pour le coup ! Bon j’ai clairement galéré la première soirée, ça faisait même pas une semaine que nous étions arrivés… Du coup entre l’accent pas évident des australiens, la musique du bowling, le fait que le plus souvent les clients étaient pas mal éméchés, le fait que je ne connaisse pas le quart des alcools servis ni les contenants (genre demi, pinte…)… ben disons que heureusement que les gens sont plutôt patients ici^^ Parce que bon, j’ai quand même passé une bonne dizaine de minute à chercher une marque de bière prénommée « stubby », avant qu’on ne me fasse comprendre que en fait, « stubby » veut dire bouteille. No comment^^

Mais enfin, en jonglant entre ces deux petits boulots, je m’en sortais pas trop mal et c’était plutôt sympa. Seulement, j’ai appris à la mi-décembre que le bowling fermait après le réveillon, et  je me suis bonnement fait virer du resto en y arrivant un matin de début janvier à 7h… Retour à la case départ !

Et cette fois, je me suis encore embarqué dans une histoire où je devais jongler entre deux boulots : serveuse en journée et vendeuse de frites en soirée ! Atypique certes, mais ici la clé est la polycalence! Puis au début ça me convenait plutôt bien^^ Mais au bout d’un mois, le rythme a commencé à me peser (jusqu’à 70h par semaine !), j’en avais marre de sentir tout le temps la friture, de servir tous les clients bourrés (c’est ce qui arrive souvent quand tu sers des frites dans la rue de la gare jusqu’à 4h du matin^^), et tout simplement que mon patron s'absente "quickly to take some fresh air" tout ça pour aller siroter un verre dans le "gentlemen club" d'en face...

Je me retrouve donc depuis le mois de février employée chez « Lorca », un restaurant hispano-portugais ! J’ai droit à ma gym du cerveau quotidienne pour avoir à passer d’une langue à l’autre entre l’anglais, l’anglais et l’espagnol (les chefs sont madrilènes !), mais l’ambiance est très sympa et je m’y plais bien. Quelques spécimens mis à part, le staff est vraiment cool ce qui aide à avoir envie de se lever le matin pour aller travailler. Bon après, je sais maintenant que, définitivement, je ne suis pas faite pour être serveuse (j’ai un bon petit palmarès de casse au compteur…), mais enfin, ça a l’air de le faire ici…

Photos : Le centre commercial où se trouvait le Bowling, classe! - Le bowling - La facade du shop de frites - Lorca, le restau - Mes collègues du restau!

 

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